plume-dacier

quelques écrits d'une plume d'acier dans un écrin de velours

Lundi 6 décembre 2010 à 21:57

L'amour, un sujet cent fois, mille fois rabâché.
L'amour c'est souvent beau à en mourir, parfois abominablement destructeur mais quoi qu'il en soit, on en parle sans cesse.
Il est omniprésent dans notre société, à peine sorti de l'école primaire, tu es un looser si tu es seul. Mais même adultes, les gens redoutent plus que tout la solitude. Les sites de rencontres se multiplient, les flirts aussi, les histoires commencées et recommencées également.

L'amour est partout et pourtant plus insaisissable que jamais...

Je faisais partie de ces pessimistes (ou réalistes) qui pensent que l'amour véritable ne se voit qu'au cinéma. Un couple, ça fonctionne bien deux semaines puis il y aura forcément ce quelque chose qui viendra ternir voire carrément gribouiller le tableau. J'ai été amoureuse une fois, avant, mais j'ai pris peur. Le contact physique, l'amour à distance, les engagements, très peu pour moi.
Je ne suis pas si cinéphile que ça, en tout cas, pas assez pour croire à toutes les conneries que véhiculent les comédies romantiques. Que je croyais....

Et puis un jour, je suis tombée dans le panneau. Comme ce chemin fait et refait des centaines de fois et un matin, un seul, vous buterez sur un caillou que vous n'aviez même pas vu et vous cassez la figure. J'ai buté, et j'ai fermé les yeux très forts en attendant de tomber.
Je vous arrête tout de suite: je ne vais pas vous la faire coup de foudre et compagnie. Le coup de foudre, je n'y crois toujours pas!
Mais ce qui m'est arrivé est sans doute aussi incroyable. Lui. Ce Lui qui m'a fait me dire que, tiens, peut-être qu'on pourrait envisager quelque chose...Ce Lui avec qui j'ai commencé officiellement ce quelque chose. Ce Lui qui ne correspondait en rien à mon soit-disant type, ce Lui si fragile mais si doux, ce Lui écorché vif comme moi, ce Lui en demande d'amour constante.

Les semaines passaient et je l'attendais ce foutu coup de crayon sur le tableau, je le guettais du coin de l'oeil! Mais rien. Les mois passent, les années passent, quelques disputes mais si rares. Mon dieu, deviendrais-je cette naïve cinématographique qui croit au Grand Amour? Pincez-moi, ramenez-moi sur Terre, et vite!
Moi, l'animal inapprivoisable, la distante, la secrète, je me suis laissée apprivoiser. J'ai accepté d'être enlacée, ô miracle. J'ai accepté d'être embrassée, que se passe-t-il? Et je vous épargne la suite logique, quelle perte!
Comprenez bien le changement: de jeune fille solitaire et sauvage je suis devenue jeune femme aimante et épanouie! Moi?!
Un Noël comme les autres, il me demande en fiançailles. Je l'avais sentie venir celle-là mais quand on se retrouve, une nana comme moi, face à une bague qu'on a le choix de prendre ou non, on fait moins la maligne! Evidemment, que je l'ai prise cette bague, je l'aimais déjà tant, Lui!
Et là, ça y est, tu portes à l'annulaire la preuve, visible, irréfutable que tu fais partie des cruches qui croient qu'un couple peut durer, qui commencent à s'engager! Ca y est ma pauvre, tu es dans le lot de celles dont tu te moquais il y a guère plus de deux ans!

Les années ont continué de passer depuis ce noël-là, trois ans en plus et ce Lui toujours inextricablement liée à Elle, cette inapprivoisable qui s'est faite avoir! Oui, les rares fois où on se dispute, je m'en veux! Tu vois, je te l'avais dit, l'amour n'existe pas! Une fois par an à peine je dois me dire cela, l'espace de quelques minutes...Puis on se jette dans les bras l'un l'autre et vogue la galère!

Tout cet énième blabla sur l'amour pour vous dire que je ne sais toujours pas si l'Amour véritable et éternel existe mais je ne dis plus non, j'observe, je savoure et je vis. Moi, 4 ans et demi de couple, fiancée, qui attend impatiemment avec Lui de mettre en route le premier fruit de notre amour, je ne vous dis qu'une chose: ne jamais dire jamais, ne pas croire que ça n'arrive qu'aux autres, ça peut vus tomber dessus n'importe quand.
N'importe quand...
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Dimanche 5 décembre 2010 à 16:50

Texte-archive, 4 janvier 2007

Celui qui écrit a constamment un couteau sous la gorge. Et si du jour au lendemain tu n'arrivais plus à écrire, que se passerait-il? Et cette angoisse reste, ronge l'écrivain. Il produit. Il produit pour plaire, pour instruire, pour divertir, pour dévoiler mais aussi pour vivre. L'écrivain ne vit pas seulement grâce à l'argent que ses écrits lui rapportent, il vit à travers son écriture. Il y a quelques temps est sorti un film dont le titre m'a marquée, c'était Ecrire pour exister. Je n'ai pas vu ce film mais le titre m'a paru tout à fait adapté à ma situation. L'écriture fut ,et est encore parfois, mon moyen d'exister. Elle permet de s'exprimer quand les paroles sont refoulées, elle permet de dévoiler son talent quand on en a, elle occupe...Bref, elle permet de se sentir VIVANT.

Depuis des mois, j'avais arrêté d'écrire. Depuis la fin de l'été. Je me suis alors demandée: n'était-ce qu'une passade de jeunesse, une lubie comme une autre, éphémère?
Mais il y a peu, ce désir d'écrire est revenu me hanter. Le même qu'avant, toujours aussi puissant. Aussi puissant qu'un affamé qui se jette sur la nourriture, je me jette sur cette feuille. Je jette mes idées, en vrac. Peu importe, j'écris, je produis et cette insignifiante feuille finira peut-être un jour dans un ouvrage structuré, qui sait? Ne jamais jeter. C'est mon mot d'ordre, il ne faut jamais jeter un écrit, même en apparence moche, il pourra toujours resservir.

Parce que tout écrit est un morceau d'âme de l'auteur, il a forcément une valeur.

Ecrire pour exister.

4 Janvier 2007



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Jeudi 2 décembre 2010 à 21:26


Dans la vie, rien n'est acquis.
Dès le plus jeune âge, l'existence se charge de montrer le caractère éphémère des choses.
Les amis avec lesquels on s'était promis "à la vie, à la mort" s'effacent, remplacés par des soleils que l'on n'attendait pas. Certains restent, beaucoup partent. Des liens se font et se défont sans relâche. Tout n'est que perpétuel mouvement et il est parfois difficile d'y trouver sa place et d'y ancrer des repères.

J'ai cru comprendre que pour avancer, pour donner un peu de sens à sa présence sur terre, il faut s'appuyer sur le moins de personnes possible car chacun peut un jour partir. Mais il ne faut pas non plus tout baser sur soi-même car on ne sait davantage qui l'on est vraiment. On est toujours un peu étranger à soi-même...
S'attacher, parfois, mais garder enfoui dans son esprit que la roue peut tourner n'importe quand et pour n'importe quelle raison.
Avancer pas à pas, avec prudence. Se fixer des objectifs est capital mais sagesse est de savoir les modifier au fil des évènements.

L'enfance nous dupe. Elle nous fait croire à une éternelle stabilité des choses, à la réalisation possible de ses rêves, seul le côté pile de la vie est montré.
L'adolescence commence à lever le voile: les parents ne sont plus des héros, les amis ne sont plus les meilleurs du monde et l'avenir n'est plus tout tracé. Certains lâchent tout face à cette cruelle prise de conscience, d'autres se battent. Le monde est alors révélé de son côté face: instable, hostile parfois. On se rend compte que la vie ne se modèle pas seule, qu'il faudra la construire. Effrayant constat.
L'âge adulte ne fait que renforcer cette prise de conscience que l'on se prend alors à accepter. On prend ses gants et on entame doucement la construction de sa vie.
Certains subiront quelques éboulements alors que de rares autres construiront tout d'un trait. Mais tous essaieront et tous auront un résultat, tôt ou tard. Certaines pièces avanceront vite alors que d'autres traîneront, c'est inévitable. Nul ne peut prétendre avoir construit à l'unisson et sans raté vie personnelle, professionnelle et construction de soi-même.

Le tout est d'être patient et de savoir reconnaître une fondation solide d'une fondation fragile et de bâtir on fonction de ses acquis.

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